« Imagine que tu oses et que tout se passe bien » : une citation qui circulait il y a peu sur les réseaux sociaux et qui m’a fortement inspirée. Pourquoi ? Parce qu’elle résume à elle seule, selon moi, LA clé de toutes les plus belles réalisations de ce monde. Elle représente également celle de tous mes plus grands défis personnels ! Parmi eux, le jour où j’ai décidé de quitter un CDI pour un CDD d’un mois, que j’ai choisi de vous raconter ici … C’était en 2007, j’avais 26 ans et je travaillais comme hôtesse d’accueil à la Présidence d’une grande banque. J’adorais mon job, bien que peu cher payé, mais je nourrissais un rêve : devenir hôtesse de l’air chez Air France. J’avais suivi une formation dans ce but, avec un stage de 60 heures de vol inoubliable. Mais j’avais échoué aux sélections et je devais alors patienter 12 mois pour pouvoir repostuler. Et si je provoquais la chance ? Un midi, un directeur général s’est présenté à l’accueil. De loin, il s’est annoncé en me disant de ne pas m’inquiéter pour lui : il attendait le PDG d’Air France pour déjeuner. J’étais bien au courant de ce rendez-vous, et mon coeur palpitait tellement à l’idée de le rencontrer … Si seulement il savait ! Intérieurement j’espérais une occasion de pouvoir échanger avec lui. Je m’imaginais tenter quelque chose pour lui faire part de ma motivation. Je ne savais pas comment, mais je voulais qu’il sache que je rêvais d’intégrer sa compagnie aérienne. A ce moment je ne sais pas ce qui m’a pris, mais j’ai répondu spontanément : « moi je l’attends depuis un an ! » Ce n’était absolument pas mon genre pourtant, et puis à la Présidence où je travaillais, le moindre mot de travers pouvait me faire renvoyer ! Moi, la timide introvertie, j’ai osé dire ça ? Comment ces mots ont-ils bien pu sortir de ma bouche ? Lorsque j’ai pris conscience de ce que je venais de dire, il était déjà trop tard ! Et ça n’a pas manqué d’éveiller la curiosité de mon interlocuteur. Alors il a bien fallu que je me justifie. Je lui ai expliqué : mon échec aux sélections d’Air France, le délai d’attente de 12 mois pour repostuler quand on échoue à la 3eme épreuve, mon impatience … Il était très surpris et m’a demandé pourquoi je ne postulais pas plutôt pour entrer à la banque. D’après lui j’avais beaucoup de potentiel (il m’observait depuis un an) et je devrais tenter. Je lui ai répondu que j’avais déjà essayé, mais que mon statut de prestataire ne me le permettait pas. J’avais le droit de consulter les annonces dans l’intranet, mais pas de candidater puisque je n’étais pas interne, un comble ! Je me voyais bien pourtant, à la place d’une de ces assistantes de direction qui venait régulièrement chercher un colis à l’accueil et m’appelaient pour commander des taxis ! Un coup de pouce inattendu Il semblait très étonné et m’a répondu : « Ah bon ? C’est bizarre ça, je vais me renseigner auprès de mes copains de la RH. Est-ce que vous avez un CV ? » Et hop ! Ni une ni deux j’ai dégainé ma clé usb que j’avais toujours sur moi. J’ai imprimé mon CV qui était enregistré dessus et je lui ai transmis. Son rendez-vous est arrivé juste à ce moment-là. Je n’ai pas eu l’occasion (ou pas osé ?) échanger un seul mot avec lui. Mais après ce qui venait de se passer, mon coeur vibrait fort, rempli d’espoir. Quitter un CDI pour un CDD ? La semaine suivante j’ai reçu un appel de ce directeur général. Il m’annonçait, après enquête auprès de la RH, que les seuls postes accessibles aux candidats externes concernaient le back-office. Deux postes étaient disponibles, mais le contrat était un CDD d’un mois et il doutait que ça me convienne. Effectivement, vivant seule avec mes deux enfants de 7 et 5 ans, cela représentait un gros risque. Quitter un CDI pour un CDD d’un mois ! Est-ce que j’étais prête à prendre ce risque ? Pas sûr. Et puis « gestionnaire back-office », kezako ? J’entendais ce mot pour la première fois. En quoi cela pouvait-il bien consister ? Il fallait d’abord que je me renseigne sur ce métier. Est-ce que ça me plairait ? Serais-je à la hauteur ?…En lisant la description du poste, je me suis rapidement rendue compte que c’était le poste parfait pour moi. Tout ce que j’aimais faire … en voilà une opportunité de rêve ! Un rêve devient possible … et soudain les peurs surgissent ! J’avais mon BAC en poche, mais pas les diplômes requis, ni d’expérience dans ce domaine. Tout le monde autour de moi essayait de me convaincre que je ferais une énorme bêtise de quitter mon CDI pour un CDD. « Pense à tes enfants, ils n’ont que toi sur qui compter ! »« Il faut être fou pour quitter un CDI pour un CDD d’un mois ! »« La banque a annoncé un plan social, on ne t’embauchera pas à la fin de ton CDD ! »« Il te faut un BAC+2 pour postuler, inutile de perdre ton temps, tu n’as aucune chance ! »« Tu crois quoi ? Qu’ils vont embaucher une hôtesse de l’air ? Voilà ce que la plupart de mes amis et collègues me répétaient en guise de conseils. Evidemment je craignais de repartir à zéro si je n’étais pas embauchée à l’issue du contrat. Que dirais-je à mes enfants si je n’avais plus d’argent pour acheter à manger, et si je ne pouvais plus payer mon loyer ? Et si j’échouais aux tests ou aux entretiens ? Et une fois en poste, serais-je à la hauteur ? Si j’écoute mon cœur, que désire-t-il vraiment ? Peu importait le poste finalement, tant que c’était en interne à la banque ! J’en avais assez de payer une fortune le même repas que mes collègues internes, juste parce que moi je n’étais que prestataire ! Moi aussi je voulais pouvoir gérer mes horaires et prendre plus facilement des jours de congés. Pourquoi n’aurais-je pas droit aussi à un comité d’entreprise qui